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Le Corbeau et le renard. Lessing (1729-1781 ) est un auteur allemand. La
version qu'il donne de l'histoire du corbeau et du renard est tout à fait
personnelle. Et il suffit d'un seul adjectif pour que toute la fable
, du moins celle que l'on connaît, en soit changée.
Un Corbeau emportait dans ses griffes un morceau de viande empoisonnée
que le jardinier en colère avait jeté par terre pour les
chats de ses voisins.L'activité que je propose ici essaie d'explorer plusieurs possibles. Je viens d'ailleurs d'énoncer le premier objectif qui découle de la manipulation même de l'auteur.. C'est donc par l'obscurcissement du texte- ici j'ai masqué les mots" empoisonné"," en colère"et la morale finale- que l'on conduit les élèves à s'interroger sur le sens du texte. Les autres démarches tiennent plus de l'accompagnement de la lecture ( reformulation, explicitation du sens caché) . Il s'agit en effet pour moi d'interroger une langue complexe et lointaine tout en abordant un des enjeux de la littérature: " un texte en dit plus que ce qui est écrit: l'implicite." Et, au moment où il voulut le dévorer sur un vieux chêne, un Renard s'approcha furtivement et lui cria : - Sois béni oiseau de Jupiter. - Pour qui me prends-tu ? demanda le Corbeau. - Pour qui est-ce que je te prends ? répliqua le Renard. N'es-tu pas l'aigle vigoureux qui chaque jour quitte la droite de Zeus pour ce chêne, afin de nourrir un misérable comme moi ? Pourquoi te rends-tu méconnaissable ? Est-ce que je ne vois pas dans ta griffe victorieuse le don tant quémandé et que ton dieu continue à m'envoyer par ton intermédiaire ? Le Corbeau s'étonna et se réjouit intérieurement d'être pris pour un aigle, Je ne dois pas, pensait-il, tirer le Renard de son erreur. Généreux, par sottise, il laissa tomber sa proie, et s'en alla fier de lui. Le Renard attrapa la viande en riant, et la dévora avec une joie mauvaise. Cependant la joie se changea bientôt en une sensation douloureuse. Le poison commença à agir et il creva. Que vous ne puissiez jamais acquérir par vos louanges que du poison, maudits flatteurs! Gotthold Ephraïm Lessing, Gedichte und Fabeln,1759, ,
traduction de Marie-Hélène Robinot, Hachette Livre Éducation.
Le Corbeau et le Renard Un Corbeau emportait dans ses griffes un morceau de viande
[......................................... ] que le jardinier
[..................] avait jeté par terre pour les chats de
ses voisins. [...................................................................................................................................................] Gotthold Ephraïm Lessing, Démarche 1) Trois mots manquent à ce texte… Essaie de les imaginer. 2) la flatterie du renard est en langage
très précieux: 3) Remplis les bulles
des dessins. |
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4) Il manque la morale de cette fable. Laquelle écrirais-tu? 5) compare maintenant cette fable avec celle de la Fontaine. Laquelle préfères-tu et pourquoi? |
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