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Souviens-toi d'Abel Zebutte
Didier Dufresne illustré par Robert Scouvart
C'était
par une magnifique journée d'orage. Au 13, rue des Maléfices, les apprenties
sorcières, les diablotins de tout poil et les gnomes écoutaient Mélissa
Tanik, leur professeur de magie noire.
- Nous allons
étudier aujourd'hui les vertus de l'urine de lézard et de la poudre de
limaçon, annonça Mélissa. Nous commencerons par quelques travaux pratiques.
Avez-vous apporté les ingrédients que je vous avais demandés ?
- Oui, grande maîtresse, répondirent les
démoniaques élèves.
Ils étalèrent sur leurs tables fioles, pots, limaçons frétillants et lézards
par centaines.
- Mettez-vous par deux et préparez-moi un philtre de laideur : trois mesures
d'urine de lézard, une pincée de poudre de limaçon et, n'oubliez pas,
la formule magique !
Elle copia au tableau la formule du Jour : Télai-Témoch-Tépabo-Tévilin-Tuveumafoto.
Gertrude et Abel étaient assis l'un près de l'autre. Depuis l'école «
monsternelle », ils ne se quittaient plus. C'était le couple le plus original
de toute la sorcellerie.
Ils commencèrent leur préparation, respectant bien les proportions. Gertrude
alluma le gaz sous l'éprouvette. Le liquide vert se mit bientôt à bouillir,
dégageant une agréable odeur de moisi.
- Ça y est, dit Abel, c'est prêt. Prononce la formule, ma laideur.
C'était
la première fois qu'il l'appelait « ma laideur » devant toute la classe.
Gertrude se sentit verdir jusqu'à la pointe des longs poils de ses oreilles.
Elle était si troublée qu'elle se trompa de formule ! Les yeux fermés,
elle récita : Téjoli-Tébo-Tésuperb-TalakIass-Tumeplai.

Abel
s'empara du mélange et l'avala d'un trait. C'était
l'usage dans le cours de Mélissa Tanik, on devait tester ses breuvages.
Tous ses camarades en avaient fait autant et riaient de voir pousser leurs
boutons ou tomber leurs dents. Abel, lui, ne ressentait rien.
- Crotte de loup ! C'est raté ! s'exclama-t-il. Il n'eut pas le temps
d'en dire plus : une âcre fumée jaunâtre l'enveloppa soudain. Quand la
fumée se dissipa, il ne restait plus aucune trace d'Abel Zébutte, diablotin
débutant à l'école de la rue des Maléfices.
Depuis
ce jour maudit, Gertrude n'avait pas revu Abel Zébutte...
Elle
avait obtenu à grand-peine son brevet de sorcière. Cela ne lui avait d'ailleurs
pas servi à grand-chose, on ne fait plus guère appel aux sorcières aujourd'hui.
Toutes ses amies avaient quitté leurs forêts magiques, leurs montagnes
enchantées ou leurs grottes maléfiques. Les unes après les autres, elles
étaient parties s'installer à la ville. Elles étaient devenues
caissières à Intermoute, serveuses à Mac-Miquet ou conduisaient des bus
dans des banlieues lointaines...
Gertrude s'était sentie trop vieille pour
quitter ses habitudes.
- La vie moderne n'est pas faite pour une vieille sorcière comme moi !
soupirait-elle sans cesse. Je m'ennuie comme un crapaud à un bal de grenouilles.
Les philtres d'amour, les porte-malheur, la tisane de chauve-souris, la
pommade de peau de serpent... Tout cela était bien passé de mode.
- Je ne sais même pas si je serai encore capable de jeter un sort...
pensait souvent Jeanne Laverrue. Quelle misère ! La vie avait changé.
On avait abattu les arbres de la forêt des Cent-Chaudrons pour construire
une autoroute. Le chemin devant la maison avait été goudronné.
La
seule distraction de Gertrude était de regarder passer la camionnette
jaune du facteur. Hélas, jamais elle ne s'arrêtait... Les toiles d'araignées
avaient envahi la boîte aux lettres. Une jolie boîte pourtant, en forme
de crâne.
Mais ce jour d'octobre, il se passa quelque chose dans la vie trop tranquille
de Jeanne Laverrue. Alors qu'elle rêvait qu'elle transformait un prince
charmant en hibou, un cri aigu la réveilla.
- Ouitch !
Le facteur venait de déposer une lettre dans sa boîte. Les mâchoires de
la boîte-crâne lui avaient aussitôt fortement pincé les doigts.
- Vieille folle ! criait-il maintenant en secouant sa main douloureuse.
Puis il haussa les épaules et s'éloigna en grommelant. La camionnette
jaune démarra, laissant Jeanne seule et presque inquiète. Qui pouvait
bien lui écrire ?
- Bah ! dit-elle. Le mieux est encore d'ouvrir la lettre !
Elle prit donc avec précaution l'enveloppe timbrée que la boîte serrait
toujours entre ses dents.
Gertrude
retournait la lettre en tous sens entre ses doigts crochus. L'enveloppe
rose dégageait un doux parfum de violette. Gertrude fronça le nez.
- Pouah ! Beurk et beurk ! Quelle odeur épouvantable ! grogna-t-elle en décachetant
l'enveloppe.
Elle en sortit une feuille, rose elle aussi, et se
mit à lire à haute voix. Elle n'avait pas lu depuis... depuis son brevet
de sorcière ! Elle déchiffrait péniblement, les yeux plissés, le nez sur
la page...
Ma
très chère amie,
Voisin de vous je suis,
et tout d'amour rempli...
Enfin en ce jour j'ose,
et par cette lettre
rose,
mon cœur mettre à vos pieds,
tendre et belle adorée.
Je vous attends chez moi.
Ma mie, ne tardez pas!
Répondez, s'il vous plaît,
à mon amour secret...
|
Gertrude
relut deux fois la lettre.
- Qu'est-ce que c'est que ce charabia ? Elle finit par comprendre
que c'était une lettre d'amour. L'amour ? C'était pour Gertrude un souvenir
bien plus ancien que le brevet de sorcière. Oui. elle avait été
amoureuse... Il y a si longtemps... Gertrude retourna s'asseoir dans son
vieux fauteuil. La lettre sur les genoux, elle poussa un long soupir :
- Ahhh ! Abel... Abel Zébutte... C'est vrai qu'il était séduisant, Abel. Le regard tendre
de ses yeux rouges, l'arrondi de sa bosse, son doux parfum de soufre...
Toutes ces qualités faisaient d'Abel le plus envié des garçons de l'école.
Ah! Ils en avaient fait des projets d'avenir. Ils auraient été heureux
et auraient beaucoup de petits diables et diablesses.
Gertrude se reprocha une fois encore son erreur fatale. C'était à cause
d'elle qu'Abel avait disparu. Elle ne se le pardonnerait jamais...
Gertrude
se leva péniblement et fourra la lettre dans la poche de son tablier.
C'était l'heure de dîner, et Gertrude entra dans sa cuisine. Une soupe
au hérisson et aux orties mijotait sur le fourneau. Gertrude s'en servit
une pleine assiette, qu'elle dégusta jusqu'à la dernière goutte.
- Par la barbe de Méphistophélès ! s'écria-t-elle. Rien de mieux qu'une
bonne soupe à l'ortie pour redonner du piquant à la vie !
- Oublions le passé, dit-elle. Ce n'est pas tous les jours qu'on m'écrit.
Surtout une lettre d'amour ! Je manque d'exercice, et une petite visite
à cet individu parfumé à la violette me distraira un peu.
Gertrude
fouilla dans ses armoires, provoquant nuages de poussière et vols de mites.
- La voilà ! s'écria-t-elle enfin. Elle tenait devant elle sa robe de
sabbat, la noire, brodée de toiles d'araignées en fils d'argent. Jamais
elle ne l'avait portée.
- Elle me va toujours aussi mal, murmura Gertrude en s'examinant dans
la glace. Je suis d'une laideur ravissante.
Elle prépara son sac à main en peau de vipère, son vert à lèvres et un
flacon de « Sent-mauvais » à l'œuf pourri.

-
À nous deux, amoureux à la violette, ricana-t-elle en se mettant au lit.
Demain, Gertrude L
averrue
te rend visite !
Une minute plus tard, un tonnerre de ronflements monta de l'édredon en
poil de rat. Gertrude dormait...
La chouette sonna à huit heures treize. Gertrude repoussa l'édredon et
se dirigea vers son cabinet de toilette en se grattant les mollets. Elle
se fit couler un bain d'eau croupie parfumé à la souris.
- Rien de tel pour vous donner un frais teint gris, dit Gertrude en se
frottant le bedon. Un bol de tisane de ronce plus tard, Gertrude enfourcha
son vélo. On ne se déplace plus en balai de nos jours !
- Prince Bêla Buzette, Château du Crosier. 99147 Cent-Chaudrons
Cedex, ricana Gertrude en appuyant sur les pédales. Je vais lui
montrer, moi. que je ne suis pas celle qu'il croit.
Pendant ce temps, au château, Bêla Buzette faisait les
cent pas. À chaque instant, il regardait son visage dans les miroirs qui
tapissaient les murs.
- Ça ne marchera jamais ! se lamentait-il en contemplant son visage fin,
ses traits délicats et ses beaux cheveux bouclés. Je suis beau, horriblement
beau, monstrueusement beau... Elle va bien se moquer de moi! Elle ne m'embrassera
pas, et ma vie sera à jamais un supplice…
Un
grincement de freins annonça l'arrivée de Gertrude dans la cour du château.
- C'est ma dernière chance, murmura Bêla. Et j'empeste la violette !
Il s'avança au devant de la cyclo-sorcière. Elle se refaisait une laideur
à grands coups de vert à lèvres.
- Je vais lui faire une grimace, pensa Bêla. Ça devrait lui plaire.
Il voulut lui tirer la langue... et ne réussit qu'un superbe sourire.
Il voulut prononcer quelques gros mots de bienvenue pour la mettre en
confiance... et ne réussit qu'à dire :
- Très chère amie, votre arrivée me transporte de joie et met mon cœur
à vos pieds. Gertrude s'étrangla de rire.
- Et ta sœur, elle vend des violettes ! répondit-elle, toute fière de
sa repartie. Bêla baissa la tête. L'affaire se présentait plutôt mal.
II fallait pourtant qu'elle l'embrasse, et ce avant le douzième coup de
midi. Sinon...
Dans
le salon d'honneur, les affaires de Bêla Buzette tournaient mal. À chaque
mot gentil, à chaque tentative de geste tendre. Gertrude répondait par
des jeux de mots hideux, des bruits incongrus et des grimaces terrifiantes.
Elle s'était même mise à danser en chantant à tue-tête :
Pour moi tous les laids sont beaux ! TOULAILAI... TOULAILAI...
Pour
moi tous les beaux sont laids ! TOULAIBO... TOULAIBO...
-
Je ne me suis jamais autant amusée ! soupira Gertrude en s'effondrant
dans un fauteuil de velours rouge. Mais au fait, où est-il donc passé,
mon amoureux parfumé ? Gertrude se coula dans les couloirs, colima-çonna
dans les escaliers, s'oublia dans les oubliettes, et le retrouva, enfin,
dans la plus haute tour.

Le
prince regarda Gertrude. Il aurait
voulu l'injurier pour lui faire plaisir, sentir mauvais pour lui plaire...
Il ne parvint qu'à dire :
- Adieu, ma douce amie. Je rêvais d'un baiser... Mais jamais, je le
sais, vous ne m'en donnerez...
Le premier coup de midi sonna à la chapelle du château. Gertrude regarda
Bêla avec dégoût.
- Comment peut-on être si beau, c'est monstrueux ! Il mérite une bonne
leçon!
Jeanne remit une couche de vert à lèvres, s'aspergea d'une rasade de «
Sent-mauvais » et s'approcha du prince trop charmant.
- Ah ! Tu veux un baiser de sorcière ! Elle avança vers Bêla, ses lèvres
tendues en une affreuse grimace.
« II n'y résistera pas, il va s'enfuir en courant, pensa Gertrude. Seul
un diable supporte le baiser d'une sorcière... » Quand les lèvres de Gertrude
se posèrent sur la joue de Bêla, le douzième coup de midi retentit.
Il y eut alors... une explosion... suivie d'un nuage de soufre ! Gertrude
n'en revenait pas.
- Ma parole, se dit-elle flattée, je plais encore ! La fumée commença
à se dissiper et elle entendit :
- C'est moi, ma laideur !
Cette voix ? Après si longtemps…,
- Abel ? murmura-t-elle. C'est toi ?
- Plus laid et plus malodorant que jamais ! répondit Abel Zébutte en émergeant
de la fumée... Crotte de loup ! J'ai cru que tu ne m'embrasserais jamais
! Si tu savais comme c'est terrible d'être beau et de sentir la violette.
Gertrude
resplendissait, de toute sa laideur. Elle avait retrouvé son bien-aimé.
Il était laid, il sentait mauvais et disait des gros mots… Le mari idéal.
1 Premières activités de "lecture"
Le professeur lit la première partie du texte. Les élèves, pendant ce
temps, font des traces de lecture. C'est à dire qu'ils dessinent,
écrivent, font des listes de mots. Le but est de pouvoir, la lecture finie,
se raconter en groupe l'histoire que l'on vient d'entendre.
" C'est un peu difficile parce que l'on n'a pas l'habitude
de travailler en groupe" ( parole d'élève) . C'est un peu difficile
aussi parce qu'il n'est pas si simple d'écouter une histoire et de la
raconter à plusieurs. C'est un des objectifs de cette séquence: apprendre
à échanger sa lecture.
Ensuite
nous avons travaillé sur ces traces de lecture.
Consignes
Lesquelles
sont utiles pour bien raconter l'histoire?
Quels sont les problèmes que posent certaines fiches?
|
"
Nous avons échangé nos façons de faire" , nos
réussites et nos difficultés. Il s'agit là de discuter sur les meilleures
méthodes pour inventer es traces de lectures utiles pour garder mémoire
du texte.
Et on se remet au travail...
La deuxième partie du texte est donc lue de la même façon. Mais les traces
de lectures ne servent plus à raconter le texte mais à mettre un titre
sur les illustrations que le professeur a distribuées.
"Pour
l'instant, on n'a "rien" lu" , selon la définition traditionnelle
de l'acte de lire. Nous avons plutôt essayé de comprendre une histoire,
d'en repérer la chronologie, de la redire sous forme de récit oral.
2 Ensuite une "vraie" lecture...
Le
professeur a proposé alors de relire une partie du texte . A chaque
groupe ensuite de renseigner un tableau qui reprend des éléments
du texte C'est une lecture partielle certes mais qui oblige chacun
"à bien lire, à faire attention aux mots, a mieux
lire pour remplir le tableau"( paroles d'élèves).

Voici deux extraits de l'histoire
De Gertrude Laverrue et d'Abel Zebutte.
(…) La seule distraction de
Gertrude était de regarder passer la camionnette jaune du
facteur. Hélas, jamais elle ne s'arrêtait... Les toiles d'araignées
avaient envahi la boîte aux lettres. Une jolie boîte pourtant,
en forme de crâne.
Mais ce jour d'octobre, il se passa quelque
chose dans la vie trop tranquille de Jeanne Laverrue. Alors
qu'elle rêvait qu'elle transformait un prince charmant en
hibou, un cri aigu la réveilla.
- Ouitch !
Le facteur venait de déposer une lettre
dans sa boîte. Les mâchoires de la boîte-crâne lui avaient
aussitôt fortement pincé les doigts.(…)
Elle finit par comprendre que
c'était une lettre d'amour. L'amour ? C'était pour Gertrude
un souvenir bien plus ancien que le brevet
de sorcière. Oui, elle avait été amoureuse...
Il y a si longtemps... Gertrude retourna s'asseoir dans son
vieux fauteuil. La lettre sur les genoux, elle poussa un long
soupir:
- Ahhh ! Abel... Abel Zébutte...
C'est vrai qu'il était séduisant, Abel. Le regard tendre
de ses yeux rouges, l'arrondi de sa bosse, son doux parfum
de soufre... Toutes ces qualités faisaient d'Abel le plus
envié des garçons de l'école. Ah! Ils en avaient fait des
projets d'avenir. Ils auraient été heureux et auraient beaucoup
de petits diables et diablesses.
Gertrude se reprocha une fois encore son
erreur fatale. C'était à cause d'elle qu'Abel avait disparu.
Elle ne se le pardonnerait jamais...
Gertrude se leva péniblement et fourra
la lettre dans la poche de son tablier. C'était l'heure de
dîner, et Gertrude entra dans sa cuisine. Une soupe au hérisson
et aux orties mijotait sur le fourneau. Gertrude s'en servit
une pleine assiette, qu'elle dégusta jusqu'à la dernière goutte.
- Par la barbe de Méphistophélès ! s'écria-t-elle. Rien de mieux
qu'une bonne soupe à l'ortie pour redonner du piquant à la
vie !
- Oublions le passé, dit-elle. Ce n'est
pas tous les jours qu'on m'écrit. Surtout une lettre d'amour
! Je manque d'exercice, et une petite visite à cet individu
parfumé à la violette me distraira un peu.
Gertrude fouilla dans ses armoires,
provoquant nuages de poussière et vols de mites.
- La voilà ! s'écria-t-elle enfin. Elle
tenait devant elle sa robe de sabbat, la noire, brodée de
toiles d'araignées en fils d'argent. Jamais elle ne l'avait
portée.
- Elle me va toujours aussi mal, murmura
Gertrude en s'examinant dans la glace. Je suis d'une laideur
ravissante.
Elle prépara son sac à main en peau de
vipère, son vert à lèvres et un flacon de « Sent-mauvais »
à l'œuf pourri.
- À nous deux, amoureux à la violette,
ricana-t-elle en se mettant au lit. Demain, Gertrude Laverrue
te rend visite !
Une minute plus tard, un tonnerre de ronflements
monta de l'édredon en poil de rat. Gertrude dormait...
La chouette sonna à huit heures treize.
Gertrude repoussa l'édredon et se dirigea vers son cabinet
de toilette en se grattant les mollets. Elle se fit couler
un bain d'eau croupie parfumé à la souris.
- Rien de tel pour vous donner un frais
teint gris, dit Gertrude en se frottant le bedon. Un bol de
tisane de ronce plus tard, Gertrude enfourcha son vélo. On
ne se déplace plus en balai de nos jours !
- Prince Bêla Buzette, Château du Crosier.
99147 Cent-Chaudrons Cedex, ricana Gertrude
en appuyant sur les pédales. Je vais lui montrer, moi que
je ne suis pas celle qu'il croit.(…)
Ces passages
décrivent les mœurs étranges des sorcières. Essaie d'après
ces extraits, de remplir ce tableau que tu recopieras sur
ton classeur:
Les
objets de sorcières
|
La
nourriture de sorcières
|
La
toilette des sorcières
|
Les
vêtements des sorcières
|
Les
"goûts" des sorcières
|
Le
langage des sorcières
|
|
|
|
|
|
|
|
3
Un peu d'orthographe.
A partir des
petits textes écrits sous les images, nous avons retravaillé quelques
problèmes de langue écrite.
1)
Je corrige les erreurs orthographiques soulignées.
Lors de
son réveille, Gertrude avait une terrible fin qui lui fesait
gargouiller le ventre. Elle pris donc sont petit déjeuner
. Après se festin, elle décida de prendre sont bain pour
ce faire belle. Elle décidat enfin de partir au château
du prince. Elle enfourcha sont vélo a moteur au lieu de
son balai magique.
Arrivée au château, elle fis peur à un petit garçon qui ressemblais
a un prince charmant.
Gertrude ne savais pas que ce belle enfant était Abel Zebutte
transformé.
2)
Quel est le problème de ce texte?
Elle mange
de la soupe au serpent pour reprendre des forces et tout de suite elle
prend son bain dans de l'eau très sale après s'être lavée elle monte sur
son super vélo et va rejoindre son ami mystérieux à son arrivée au château
elle trouve un jeune homme très poli elle lui fait peur il se sauve en
courant elle le cherche dans la tour les escaliers les oubliettes elle
le retrouve et l'embrasse pour l'embêter il redevient Abel Zebutte ils
partent en amoureux.
Ensuite,
pour comparer des histoires, nous avons lu Le monstre Poilu de
Pef et H Bichonnier.

En
voici un extrait:
" Au
milieu d'une sombre forêt, dans une caverne humide et grise, vivait un
monstre poilu. Il était laid ; il avait une tête énorme, directement posée
sur deux petits pieds ridicules, ce qui l'empêchait de courir. Il ne pouvait
donc pas quitter sa caverne.Il avait aussi une grande bouche, deux petits
yeux glauques, et deux longs bras minces qui partaient de ses oreilles
et qui lui permettaient d'attraper les souris.
Le monstre avait des poils partout : au nez, aux pieds, au dos, aux dents,
aux yeux, et ailleurs. Ce monstre-là rêvait de manger des gens.
Tous les jours, il se postait sur le seuil de sa caverne et disait, avec
des ricanements sinistres :
Le premier qui passe, je le mange.
Mais jamais les gens ne passaient par là, car la forêt était bien trop
profonde et bien trop sombre. Et comme le monstre ne pouvait pas courir,
à cause de ses petits pieds ridicules, il n'attrapait jamais personne.
Pourtant, avec patience, il continuait à attendre et à dire : Le premier
qui passe, je le mange.
Le monstre
Poilu raconte un peu la même histoire qu'Abel Zébutte... Mais dans le
livre de Pef, tout est inversé. Sous le monstre, se cache un prince très
gentil. C'est la colère qui le transformera.. Au contraire, c'est un bisou
qui permettra à Abel de redevenir un diablotin ...travail
de synthèse sur le classeur des élèves).
5
Et un dialogue téléphonique...
Pour rendre compte de la lecture
solitaire, nous avons imaginé un dialogue au téléphone entre Lucile et
sa maman. Certains élèves ont joué la scène et tout le monde a écrit son
petit texte.
L:
Allo , maman?
M: Oui, c'est moi!
Que se passe-t-il?
L: Je suis sur le cheval,
avec papa!
M: Et que fais tu sur ce
cheval? Ton père t'avait interdit de sortir du château!
L:Ben… Ecoute! Papa s'est
fait capturer par un monstre!
M: Par un monstre?
L: Oui! Papa se promenait
dans la forêt, il a rencontré un monstre tout poilu et très
méchant
M: Mais qu'allait-il faire
dans cette forêt? Il a perdu la raison ou quoi?
L: Ecoute moi,
maman! Le monstre a voulu le manger tout cru, mais Papa lui
a dit qu'un roi n'était pas très bon. Le monstre lui a donc
attaché une ficelle au pied. Il ne le libèrera que si je vais
me livrer et me faire manger!
M: Te faire manger? Pourquoi
donc ton père ne va-t-il pas, lui, se faire manger à
ta place? Il est assez vieux!
L: Le monstre préfère la
chair tendre des petites filles!
M: Oui mais c'est une horreur: Que vais-je devenir sans toi?
L: Ce n'est pas trop grave,
il te restera papa. Et puis tu sais, je suis très débrouillarde!
M: C'est vrai, ma petite
Lucile. Je sais que tu es capable de tout. Mais est-ce que
tu seras assez forte pour t'en sortir cette fois?
L: Ne t'inquiète pas, j'ai un plan! Allez je t'embrasse très fort.
Je t'aime.
M: Je t'aime ma petite Lucile.
|
A partir de ce
petit texte nous avons travaillé sur un type de phrases : la phrase
interrogative.

6
De la grammaire pour finir.
a) Je
souligne les phrases interrogatives.
b) A
quoi reconnaît-on des phrases interrogatives: à l'écrit? ………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………
c)
A l'oral? ………………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………
d)
Toutes les phrases interrogatives ne sont pas construites de la même façon,
et n'ont pas le même but. Je compare les phrases du tableau.
Que
se passe-t-il?
Et
que fais-tu sur ce cheval?
Que
vais-je devenir sans toi?
Mais
qu'allait-il faire dans cette forêt?
Pourquoi
donc ton père ne va-t-il pas, lui, se faire manger à
ta place?
|
Par
un monstre?
Te
faire manger? |
Il a perdu la raison ou quoi? |
Mais est-ce que tu seras assez forte pour t'en sortir cette
fois? |
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